Comment mettre en place les conditions d'une formation à l'ingénierie citoyenne : quelle gouvernance des formations ?

Comment passe-t-on de la réflexion sur les problèmes des formations à l'action effective ? Quel est le mode d'action le plus efficace pour les étudiants ? Quelle coordination avec les enseignants ? Quel rôle pour les syndicats dans la recherche de sens dans les parcours de formation ?
Discussion en plénière le matin
Discussion en plénière le matin
Ingénieurs sans frontières

Ces questions ont guidé les discussions lors des deuxièmes rencontres nationales autour de la formation citoyenne des ingénieur.e.s le 13 juin dans les locaux de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme (FPH) à Paris. Le focus était mis cette année sur la gouvernance des formations en ingénierie : comment la comprendre, comment agir avec et sur elle pour avancer vers l’idéal d'une formation citoyenne ?

Les rencontres avaient une double finalité : d'abord, de proposer un temps d’inter-connaissance et de partage avec des partenaires pour avancer dans la consolidation d'un travail en réseau autour des questions évoquées ; deuxièmement de nourrir le travail en interne de définition de la prochaine édition de la campagne « L'ingénieur.e citoyen.ne... c'est moi ? » (ce deuxième objectif a fait l'objet d'un temps spécifique le lendemain entre des membres de la coordination nationale et des groupes locaux d'Ingénieurs sans frontières). La diversité des acteurs qui étaient présents témoigne de la complexité des enjeux discutés. Ainsi, une vingtaine de personnes du milieu des syndicats étudiants, de l'enseignement et de la recherche, et des associations actives sur les questions de la formation supérieur et les relations sciences, techniques et société ont répondu à notre invitation.

Au cœur des échanges du matin, un schéma des acteurs de la gouvernance des formations en ingénierie a été mis en débat. Ce schéma a été proposé par Ingénieurs sans frontières comme support de travail pour mieux saisir ensemble la configuration des pouvoirs et des relations d'acteurs au sein de l'enseignement supérieur français, qui est assez complexe et surtout en évolution constante. Les discussions ont permis d'avancer vers une compréhension partagée de cette configuration et d'enrichir le schéma pour son utilisation dans le cadre de la campagne dans les écoles évoquée ci-dessus.

L'après-midi était dédié à des ateliers thématiques sur trois questions : Quel rôle de la société civile dans la gouvernance des formations pour une formation citoyenne ? Quelle coordination des étudiants avec les enseignants dans la gouvernance des formations pour une formation citoyenne ? Quel rôle des représentants étudiants dans la recherche de sens dans les parcours de formation ? En focalisant sur des acteurs et des contextes plus précis, ces ateliers ont permis d'élaborer des premières idées d'actions à potentiellement mener en collaboration avec les partenaires d'Ingénieurs sans frontières.

Après une restitution en plénière qui a provoqué encore quelques questionnements, le tour de table final a confirmé l'intérêt de cette rencontre et son caractère constructif. La rencontre a permis d'avancer dans la construction d'un réseau autour de la formation citoyenne, en lien étroit avec la dynamique interne d'Ingénieurs sans frontières autour du projet Former l'ingénieur citoyen. Le défi pour l'année prochaine sera de continuer ce travail en réseau et de trouver le maximum de synergies avec nos partenaires en respectant le projet associatif et les ressources de la fédération..


Pour plus d'information, contacter le comité FormIC : contact.formicSANS@POURRIELisf-france.org
(remplacer SANS@POURRIEL par @)

9 juillet 2015
Katharina Schlierf
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