Rencontre avec Engineers Without Borders Cambridge

Pour la deuxième année consécutive, une délégation d'Ingénieurs sans frontières a été invitée par l'unité de langue du département d'ingénierie de l'université de Cambridge à venir présenter notre association à ses étudiants en français. Ces voyages sont aussi l'occasion de développer nos relations avec la fédération Engineers Without Borders United-Kingdom et son groupe local fondateur, Engineers Without Borders Cambridge. Pour Ingénieurs sans frontières, les élèves-ingénieurs étudiant le français à Cambridge ont interviewé EWB Cambridge.
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ISF Cambridge

 

 

Quelle est la mission d’Ingénieurs sans frontières Cambridge?
 
Notre mission est d'encourager les étudiants à s'impliquer dans le domaine de l'ingénierie et à comprendre le rôle que celle-ci joue dans le développement global.
 
Quelles sont les activités principales de cette association ?
 
Les activités s'organisent autour de 3 axes.
 
Les séminaires — on invite des gens impliqués dans tous les domaines du développement pour qu'ils puissent décrire leurs expériences et travaux aux étudiants et les convaincre que la sphère d'opportunités est vaste, afin de les inspirer à agir eux-mêmes. De temps en temps, il s'agit de tables rondes en collaboration avec d’autres groupes d'étudiants. On a eu un large éventail d’intervenants : des professeurs d'université et des professionnels de l'industrie. Ils parlent de nombreux sujets comme le développement urbain, les pratiques 'WASH' (Water Sanitation and Hygiene promotion) et la réponse humanitaire.
 
La formation — nous donnons aux participants l'opportunité d'améliorer leurs compétences et leurs connaissances techniques avec des séminaires et des formations. Ces sessions sont centrées sur le développement international et environnemental, et sont organisées avec l'aide de professionnels ainsi que d’autres groupes d'étudiants. Par le passé, les programmes ont inclus : des visites à l'usine de recyclage d'Amey Cespa à Waterbeach, près de Cambridge, des cours sur l'analyse de l'eau, la santé de voyage et les méthodes de construction.
 
Le programme de sensibilisation — nous organisons des cours sur l'analyse de l'eau et sur l'énergie dans les écoles primaires, et nous publions des guides pour les éduquer au rôle que les ingénieurs jouent pour garantir un développement durable. Nous sensibilisons les élèves aux enjeux de développement rencontrés par les différentes communautés dans le monde, et leur montrons comment les ingénieurs pourraient utiliser leurs compétences pour répondre à ces problèmes.
 
Quels sont les défis auxquels vous avez fait face?
 
Cameron Law, coordinateur des activités de sensibilisation des jeunes :
 
« Je suis souvent frustré par le manque d’impact direct que nous avons en tant qu’association étudiante. Quiconque a voyagé ou lu les rapports sait qu’il y a des besoins importants en eau propre et en installations sanitaires (entre autres) dans le monde en développement. Cependant nous, des étudiants qui n’avons ni qualifications ni expérience et qui n’avons que trois mois pendant les grandes vacances, ne sommes pas les mieux placés pour mettre en œuvre les solutions au niveau de l’infrastructure. On ne nous donnerait pas la responsabilité pour de tels projets au Royaume-Uni, ce qui pose des questions éthiques sur nos interventions ailleurs. L’ingénierie n’offre pas de solutions faciles aux problèmes sociaux complexes, et il ne faut pas traiter le monde en développement comme un terrain de jeu où nous expérimentons sans nous préoccuper des conséquences d’un échec potentiel. »
 
Cependant l’association a mis en œuvre avec succès un projet éducatif international qui s'appelle “Tabadol”. Rabbiya Naveed, la présidente de l’association nous en dit plus :
 
 
« L’initiative Tabadol de Cambridge est un projet d'éducation organisé par des étudiants dans le but de promouvoir la créativité et les compétences pratiques dans l'éducation, avec l'établissement d’un réseau international d'étudiants. Ce réseau créera ainsi des possibilités d’action sociale dans des écoles, et de collaboration pour créer des ressources en libre accès. Ces objectifs seront atteints grâce à un partenariat entre une équipe d'étudiants de l’Université de Cambridge et dix-huit ambassadeurs Tabadol qui sont des étudiants universitaires d’origine palestinienne, libanaise et jordanienne. Dans les six prochains mois, les ambassadeurs Tabadol recevront une formation prise en charge par des partenaires d’EWB. Cette formation vise à établir des cours de sensibilisation dans des collèges dans leur région respective. Les ambassadeurs feront des recherches au sein de la communauté locale pour qu'ils puissent développer un programme qui corresponde le mieux au contexte de la région. »
 
 
Martha Dillon, responsable de la formation, explique :
 
« Bien que nous soyons basés dans le département d’ingénierie, beaucoup de nos projets ne sont pas directement liés à l’ingénierie ou à la technologie ; ils touchent à différents domaines susceptibles d’intéresser des gens de toutes disciplines. Ce que nous avons trouvé difficile est de rendre nos projets aussi pertinents et ciblés que possible, en touchant plus de gens que juste nos pairs. Nos conférences et ateliers sont les activités les plus efficaces afin d’atteindre ce but. »
 
Comment collaborez-vous avec les autres associations d’ISF?
 
Michaela Gramola, responsable des partenariats internationaux établis par les membres, est en train d’organiser un projet en commun avec l'UCL (University College London) au Pérou :
« Le projet vise la mise en place d’un système hydroélectrique pour stocker l’énergie et son intégration au système d’approvisionnement en eau. L’opération se fait en coopération avec la compagnie Windaid, qui s’occupe de la construction d'éoliennes dans un village péruvien actuellement. Il y a quelques années ce village, Playa Blanka, n’avait que quelques éoliennes et aucune autre source d’électricité. C’est un projet à long terme qui s’étale sur plusieurs années. »
 
Recommanderais-tu ISF aux autres étudiants ?
 
Absolument ! Mon engagement avec ISF est une des activités que j’ai préférées à l'université. Je le recommande à tous ceux qui s'intéressent à la mise en œuvre des compétences des ingénieurs face aux défis mondiaux..
 
 
24 février 2015
Par la classe de français de l'Unité de Langues du Département d'Ingénierie de Cambridge
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